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J’ai mal
J’ai commencé à me mutiler (pas pour me punir mais pour calmer mes émotions) le 19 décembre 2023 (j’étais à l’époque en secondaire 1) et au mois d’avril environ j’avais réussi à tout arrêter mais depuis 2 jours je ne cesse de me mutiler et plus seule dans ma chambre maintenant c’est en dessous des pupitres avec tous ce que j’ai sous la main donc j’ai recommencé à mettre des manches longues et j’ai rien dit à mes parents et j’ai qu’une seule amie au courant et je ne lui montre pas mes bras et elle n’est pas au courant de ma rechute elle sait juste que je me suis déjà fait mal volontairement je ne savais plus trop quoi faire et j’ai lue un livre d’une jeune fille qui vit la même chose que moi et elle s’était tourné vers des forums donc je me suis dit que ça pouvait peut-être m’aider moi aussi donc je veux juste des trucs et pas du type essaye de cacher tes objets de torture j’ai essayé et j’ai pas réussi à arrêter
Publié le 02/02/2025 par Lilou
Bonjour Lilou,
J'ai lu ton commentaire et ta situation me préoccupe beaucoup. Et malheureusement, la mutilation n'est pas une solution qui fait oublier les problèmes, elle les empire même.
Tu souffres, je pense, de dépression. Ne remarques-tu pas que tu as tendance à te renfermer, d'avoir peur de tout (particulièrement en présence des autres), de vouloir cacher des sujets importants, de ruminer constamment ses soucis ?
Une dépression est une saloperie qui touche beaucoup de jeunes et d'adultes. Elle est là pour faire du mal, très mal. Heureusement, il existe des solutions certes lentes, mais qui valent le coup.
La première chose est de communiquer à tes parents, à ton amie en qui tu te confies, ou à une personne de confiance (ex : professeur, psychologue, psychiatre). Ce sont des professionnels qui ont affaires à des ados qui souffrent de dépression. TU n'es pas seule.
La solitude est la meilleure amie de la dépression. La compagnie est le pire ennemi de cette maladie donc il est nécessaire d'être accompagné. Je ne dis pas que cela est simple, mais cela allège d'un poids. Un ados, même le plus courageux, est incapable de vivre avec des problèmes qu'il garde à l'intérieur de lui.
La preuve en est que j'en souffre également. J'ai pensé que je pouvais la battre sans l'aide de personne. Résultat, j'ai passé un an bloqué chez moi jusqu'au jour auquel mon prof particulier (que je considère comme mon second père) est venu m'ouvrir la porte de ma chambre. Puis, j'ai vu des améliorations progressivement, et dans les mauvais moment j'ai le soutien de sa famille. J'ai 19 ans, et j'affronte cette satanée maladie avec un entourage.
PS : Tu n'es seule, il y a des gens qui seront toujours là pour t'aider. Le monde n'est pas aussi méchant qu'on ne le pense. Il faut juste un peu de courage, et l'aide nous apparaît.
Je te souhaite un bon courage, et j'espère que j'ai pu éclaircir ta lanterne.
Publié le 02/02/2025 par victroya