Questions
Je ne vous ai pas écrit depuis l'enterrement de mon père, cela fera six mois dans quelques jours.
Je ne peux pas vous dire si je vais bien ou non, je ne le sais pas. J'ai le sentiment de tomber en moi-même, de me fissurer pour former une multitude de rien du tout, de bouts de moi. Ma chair se liquéfie et bascule vers l'intérieur, je disparait, je m'efface sans sens depuis quelques jours.
Je sais bien que ça va passer. Voilà 5 ans que j'ai ces passages à vide et ils sont de moins en moins longs, de moins en moins douloureux. Alors ça passera. Je saurais à nouveau faire illusion quelques temps, avant que la spirale de mes tristesses m'engloutisse à nouveau. Et le temps de pause, du mensonge, j'irai bien. Très bien même.
L'impression que tout est très léger,
l'impression de ne plus aimer mon amour,
l'impression de ne plus m'aimer non plus,
l'impression de brasser de l'air,
L'impression que les lettres sont pour d'autres,
... Incapable d'écrire quoi que ce soit en ce moment.
Je suis perdu et je refuse de demander mon chemin.
Je ne pense pas à mon père, je l'utilise comme excuse pour aller mal. Mais je ne me le redessine pas, je ne supporte d'ailleurs pas que l'on m'en parle. Zappé, finit, mort, enterré, sur place ou à emporter?
Il est certain que ce vide interne dans lequel ma voix fait écho est un processus normal du deuil. Je sais, je sais, j'étudie la psychologie, je suis une élève sérieuse.
Mais finalement, peu importe, le résultat est le même, mon nom de rime plus avec rien, ce qui me compose s'envole au vent avec la facilité des feuilles autonnales.
Quand les racines meurent point de bourgeons ne poussent.
Fin de l'histoire
Je ne peux pas vous dire si je vais bien ou non, je ne le sais pas. J'ai le sentiment de tomber en moi-même, de me fissurer pour former une multitude de rien du tout, de bouts de moi. Ma chair se liquéfie et bascule vers l'intérieur, je disparait, je m'efface sans sens depuis quelques jours.
Je sais bien que ça va passer. Voilà 5 ans que j'ai ces passages à vide et ils sont de moins en moins longs, de moins en moins douloureux. Alors ça passera. Je saurais à nouveau faire illusion quelques temps, avant que la spirale de mes tristesses m'engloutisse à nouveau. Et le temps de pause, du mensonge, j'irai bien. Très bien même.
L'impression que tout est très léger,
l'impression de ne plus aimer mon amour,
l'impression de ne plus m'aimer non plus,
l'impression de brasser de l'air,
L'impression que les lettres sont pour d'autres,
... Incapable d'écrire quoi que ce soit en ce moment.
Je suis perdu et je refuse de demander mon chemin.
Je ne pense pas à mon père, je l'utilise comme excuse pour aller mal. Mais je ne me le redessine pas, je ne supporte d'ailleurs pas que l'on m'en parle. Zappé, finit, mort, enterré, sur place ou à emporter?
Il est certain que ce vide interne dans lequel ma voix fait écho est un processus normal du deuil. Je sais, je sais, j'étudie la psychologie, je suis une élève sérieuse.
Mais finalement, peu importe, le résultat est le même, mon nom de rime plus avec rien, ce qui me compose s'envole au vent avec la facilité des feuilles autonnales.
Quand les racines meurent point de bourgeons ne poussent.
Fin de l'histoire
Bonjour à toi, cela nous fait plaisir de recevoir de tes nouvelles après cette longue et douloureuse période qui s’est écoulée depuis 6 mois pour toi…
Nous laissons les mots d’un autre répondre à tes mots, en écho…
-Alors une femme dit : « Parle-nous de la douleur ». Et il répondit :
« Votre douleur est cette fissure de la coquille qui recèle l’harmonie de votre esprit.
Et comme le noyau d’un fruit doit se briser afin que le cœur puisse mûrir au soleil, ainsi devez-vous connaître la douleur. » …
Ces passages à vide, de moins en moins longs, de moins en moins douloureux…Simplement accepter les saisons qui animent notre cœur, veiller avec sérénité tout au long de l’hiver de nos malheurs…
Le prophète (de Khalil Gibran) te dit encore :
-« La douleur n’est-elle pas cette potion amère que prescrit le médecin en vous pour guérir votre moi malade ?
Ayez confiance en ce médecin, et buvez donc sa potion en silence et en toute quiétude.
Bien que sa main soit forte et pesante, elle est guidée par la tendre main de l’Invisible. »
Contrairement à ce que tu penses, tu as très envie de parler de ton père, et c’est bien… laisse-toi faire, aies confiance , laisse couler tes paroles, tes écrits, la couleur de tes souvenirs, la musique de tes sentiments pour lui,et peut-être pour d’autres avant lui… Laisse couler ta colère comme une rivière va se confier à la mer , confie la lui, qu’elle puisse en prendre soin…
Ton nom est gravé sur le tronc de cet arbre familial, entrelacé de tous ces autres noms portés par ceux qui t’ont précédée et t’ont légué cet héritage ; A ton tour d’écrire la suite de l’histoire, et si tes feuilles s’envolent pour le moment sur les ailes du vent, tes racines, elles, plongent profondément dans la terre-mère qui les nourrit et les abrite, enrichissant la sève qui donnera naissance aux bourgeons de demain…
Bien à toi, l’équipe de Paroles d’ados.
Nous laissons les mots d’un autre répondre à tes mots, en écho…
-Alors une femme dit : « Parle-nous de la douleur ». Et il répondit :
« Votre douleur est cette fissure de la coquille qui recèle l’harmonie de votre esprit.
Et comme le noyau d’un fruit doit se briser afin que le cœur puisse mûrir au soleil, ainsi devez-vous connaître la douleur. » …
Ces passages à vide, de moins en moins longs, de moins en moins douloureux…Simplement accepter les saisons qui animent notre cœur, veiller avec sérénité tout au long de l’hiver de nos malheurs…
Le prophète (de Khalil Gibran) te dit encore :
-« La douleur n’est-elle pas cette potion amère que prescrit le médecin en vous pour guérir votre moi malade ?
Ayez confiance en ce médecin, et buvez donc sa potion en silence et en toute quiétude.
Bien que sa main soit forte et pesante, elle est guidée par la tendre main de l’Invisible. »
Contrairement à ce que tu penses, tu as très envie de parler de ton père, et c’est bien… laisse-toi faire, aies confiance , laisse couler tes paroles, tes écrits, la couleur de tes souvenirs, la musique de tes sentiments pour lui,et peut-être pour d’autres avant lui… Laisse couler ta colère comme une rivière va se confier à la mer , confie la lui, qu’elle puisse en prendre soin…
Ton nom est gravé sur le tronc de cet arbre familial, entrelacé de tous ces autres noms portés par ceux qui t’ont précédée et t’ont légué cet héritage ; A ton tour d’écrire la suite de l’histoire, et si tes feuilles s’envolent pour le moment sur les ailes du vent, tes racines, elles, plongent profondément dans la terre-mère qui les nourrit et les abrite, enrichissant la sève qui donnera naissance aux bourgeons de demain…
Bien à toi, l’équipe de Paroles d’ados.