Questions
L'avortement lundi, c'était bizarre. J'ai tellement pleuré ce jour là l'absence de mon ex, c'était tellement plus dur que je ne l'avais imaginé ou que tout ce qu'il a pu me faire en amont, je lui en ai tellement voulut qu'il a disparut cette même journée de ma mémoire, comme s'il n'avait jamais existé. C'était plus de douleur que je ne pouvais le supporter, elle a anesthésié tous les autres sentiments à son égard, la haine et l'amour. Il ne reste rien, et ce rien tient le mot d'indifférence. Aujourd'hui je m'en fout, et c'est triste je trouve. Je ne comprend pas comment autant de douleur peu tuer le souvenir d'une personne, jusqu'à en effacer même la rancoeur. Je ne lui en veut même pas, je m'en fout. Quand je tente de me rapeller son sourire, je ne suis ni triste, ni heureuse, c'est le vide. Le vide dans mon ventre, le vide dans ma tête. 11 semaines de grossesses, 9 mois de vie commune ont été effacé, rayé de ma vie en quelques heures. Ni l'un ni l'un n'a existé, ou n'existe dans mon souvenir. C'était rien. Et ce vide me donne le vertige, je m'était accoutumé a la douleur. Je suis triste de mon indifférence. Je ne comprend pas ce qui m'arrive, je ne pensais pas que ca pouvais arriver. J'ai avorté de Kiwani(mon ex).
Bonjour à toi, tu nous parles de cette sensation bizarre que tu as ressentie après ton avortement d’il y a quelques jours…Cette sensation de « tellement de douleur », que tous les autres sentiments ont disparu : anesthésiés la haine, l’amour, et même la rancœur…En même temps tu as senti le vide dans ton ventre et en même temps, ça t’a vidé la tête, comme si tu avais avorté de tout ça à la fois…Tu as dû vivre quelque chose d’énorme tous ces jours-ci ! Tu le décris incroyablement bien. Tu ne comprends pas bien ce qui t’arrive, mais sache que l’interruption de grossesse à elle seule peut déjà expliquer tous ces ressentis : douleur, dureté, disparition, anesthésie et vertige du vide, grande tristesse…L’absence de ton ex, c’était trop : c’est trop pour une seule personne de vivre ça. Et, pour te protéger, ton cerveau t’a envoyé l’anesthésie. Toutes les personnes qui ont à faire face à un deuil trop douloureux, expérimentent cette sensation étrange – et salutaire- d’anesthésie et de vide des sensations habituelles…Ca laisse le temps à la guérison de se faire, jour après jour…Prends bien soin de toi pendant cette période particulière de ta vie, entoure-toi de personnes qui te font du bien, n’hésite pas à dire à ceux qui t’entourent et qui t’aiment, ce dont tu as besoin, ou ce qui te fait du mal. Tu es en deuil,en double deuil, et tu as besoin qu’on prenne soin de toi . Et si les larmes viennent, laisse les couler, elles sont là pour te nettoyer, te purifier, t’aider à cicatriser…Nous sommes de tout cœur avec toi, sincèrement, l’équipe de Paroles dados.