Parfois c'est là, dans la gorge, sur le bout de la langue, entre mes lèvres... Ca crie dedans, cri de nouveau-nés qui ne sait comment dire et pourtant je me tait.
Parfois ça vient dans une tendresse alarmante, comme un mot de réconfort, comme si il n'y avait que ça à dire et pourtant je me tait
Parfois ce serait le moment, ça coulerai de source, ça t'irai tellement bien à toi, rien qu'à toi et pourtant je me tait.
Parfois ça j'allis dans une colère de ne pouvoir dire, comme un pincement qui obstrue toute douceur, comme si ça pouvait faire mal, et on le tait
Parfois c'est blotit dans un regard qu'on voudrait plus évocateur, comme si tu pouvais comprendre, comme si tu comprenais trop bien et tu te tait.
Parfois j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'autres alternatives que le silence car tu te moquerai, car tu me sourirai, tu serai trop flatté pour comprendre l'importance que j'y met, alors je me tait.
.Parfois je fermes les yeux fort fort, blottie dans mes paupières j'immagine cet amas de sensation dans les draps , j'immagine que toi aussi, je crée des dialogue muet entre toi et moi, et je rêve et pourtant je me tait.
Parfois je me sens bête un peu, un peu trop fleur bleue, je me dis que je devrais grandir, vivre avec mon époque, que c'est pas ça la vie, je suis triste et je me tait.
Parfois, je trouves ça normal de vouloir dire, de vouloir entendre, d'enlever les tabous, je me sens bêtes de me cachés derrière des phrases piquantes et pourtant je me tait.


Car tu ne me dira pas, tu ne répondra pas, tu ne pourra, tu me sourira et tu te taira...

Parfois je me dis que c'est si peu de chose, quelques lettres, un verbe... Que ce serai tellement bête, tellement simple... de te dire que je t'aime.