Questions
Bonjour je suis une fille de 15ans, je m'appelle C..... bref. J'aimerais savoir quelque chose, et si possible avoir une réponse rapide, je pense que tout le monde vous le demande mais bon. J'ai été abusée sexuellement pendant plusieurs années par un ami de mon père, l'année dernière j'ai parlé à une amie qui en a parlé a un prof afin de m'aider à porter ce lourd secret. Ce prof en a parlé a l'assistante sociale du collège dans lequel j'étais et en mais 2008 j'ai été convoquée à la gendarmerie pour "raconter les faits". Depuis je n'avais plus eu de nouvelles mais il y a quelques semaines, on m'a annoncé que le procureur de la république demandait une confrontation. Je suis complètement perdue, je ne sais pas quoi faire. Depuis bientôt un an j'avais réussi à sortir des souffrances suite a ce traumatisme et maintenant tout revient... J'aimerais savoir ce qui peut se passer après, si j'accepte la confrontation ou si je la refuse? Je dois donner ma réponse bientôt, voilà pourquoi je vous demande une réponse rapide. Merci, bonne journée
Bonjour à toi,
Nous devons te dire avant toute chose que nous te répondons de Belgique, et qu'il est possible qu'il y ait des différences entre notre procédure et la procédure française. Il serait dès lors utile que tu puisses rencontrer un avocat qui connaisse la procédure française.
En ce qui concerne la confrontation, c'est un devoir d'enquête qui est souvent demandé pour obtenir des révélations de la part de la personne suspectée, généralement quand elle nie les faits avant cela. Il arrive qu'une fois confrontée à sa victime, elle soit déstabilisée et avoue les faits, mais ce n'est pas toujours le cas.
Cette proposition de confrontation est toujours extrêmement difficile pour les victimes, qui doivent revivre les faits en étant confrontées directement à leur auteur. Toutefois, chaque victime l'appréhende différemment. Certaines sont soulagées après cette confrontation, d'autres ne peuvent l'envisager, d'autres encore vont y aller mais le vivront très difficilement (notamment si l'auteur des faits continue à nier).
Tu peux en tous cas refuser la confrontation si cela te semble trop difficile, et la justice ne t'en tiendra pas rigueur, et ne pourra pas en déduire que tu aurais raconté des choses inexactes. Par contre, ça risque de conforter l'auteur ( qui est présumé innocent jusqu'à ce qu'il soit reconnu coupable) dans sa position de déni, de sorte qu'il sera plus difficile aux enquêteurs d'établir la vérité.
Nous devons également te dire qu'il est difficile pour nous de te conseiller utilement à distance. Ne penses-tu pas qu'il serait intéressant de rencontrer un psychologue, par exemple dans le cadre de ton école, avec qui tu pourrais discuter de cette confrontation, et voir si tu te sens prête à l'affronter? Tu pourrais peut-être en parler également à l'assistante sociale qui est déjà intervenue dans le dossier?
Nous restons évidemment à ta disposition pour toutes questions complémentaires que tu souhaiterais poser.
Bien à toi,
L'Equipe de Paroles d'Ados
Nous devons te dire avant toute chose que nous te répondons de Belgique, et qu'il est possible qu'il y ait des différences entre notre procédure et la procédure française. Il serait dès lors utile que tu puisses rencontrer un avocat qui connaisse la procédure française.
En ce qui concerne la confrontation, c'est un devoir d'enquête qui est souvent demandé pour obtenir des révélations de la part de la personne suspectée, généralement quand elle nie les faits avant cela. Il arrive qu'une fois confrontée à sa victime, elle soit déstabilisée et avoue les faits, mais ce n'est pas toujours le cas.
Cette proposition de confrontation est toujours extrêmement difficile pour les victimes, qui doivent revivre les faits en étant confrontées directement à leur auteur. Toutefois, chaque victime l'appréhende différemment. Certaines sont soulagées après cette confrontation, d'autres ne peuvent l'envisager, d'autres encore vont y aller mais le vivront très difficilement (notamment si l'auteur des faits continue à nier).
Tu peux en tous cas refuser la confrontation si cela te semble trop difficile, et la justice ne t'en tiendra pas rigueur, et ne pourra pas en déduire que tu aurais raconté des choses inexactes. Par contre, ça risque de conforter l'auteur ( qui est présumé innocent jusqu'à ce qu'il soit reconnu coupable) dans sa position de déni, de sorte qu'il sera plus difficile aux enquêteurs d'établir la vérité.
Nous devons également te dire qu'il est difficile pour nous de te conseiller utilement à distance. Ne penses-tu pas qu'il serait intéressant de rencontrer un psychologue, par exemple dans le cadre de ton école, avec qui tu pourrais discuter de cette confrontation, et voir si tu te sens prête à l'affronter? Tu pourrais peut-être en parler également à l'assistante sociale qui est déjà intervenue dans le dossier?
Nous restons évidemment à ta disposition pour toutes questions complémentaires que tu souhaiterais poser.
Bien à toi,
L'Equipe de Paroles d'Ados