Admettons, si nous nous plaçons dans l'optique que je l'intéresserais. J'ai pu constater à mainte reprise, que cela vienne de moi ou d'autres personnes, que l'on est capable de parler à tout le monde SAUF à la personne qui nous plait.
Et je me suis mise à sa place durant quelques minutes, et j'ai réalisé que si j'étais serveuse et lui client apportant une pochette de dessin que l'on ne peut pas manqué du regard, je n'oserais pas débuter une conversation, ne serais-ce que dire "c'est beau". Car j'aurais toujours peur de m'incruster, de déranger alors que parler avec des gens qui pour moi ne présenteraient pas d'intérêt particulier ne me poserait pas de problème.

Bon, c'était là une petite réflexion sur le moment.

Bref, le passage le plus dur est en fait de débuter quelque chose, après je ne suis plus vraiment timide car quand je suis allée payer, j'ai, comme à mon habitude, laissé un pourboire, et pour la première fois j'ai levé les yeux assez longtemps pour le regarder alors qu'avant je lançais juste un regard furtif. Et il souriait bien (il fait sa tête de BN comme je dis), ce qui fait que j'ai souris tout naturellement aussi. Et j'ai ressenti comme une joie de me voir, la comparaison suivante n'est peut-être pas très valorisante mais bon.... Comme lorsque vous rentrez chez vous et que votre chien vous fait la fête parce qu'il est content de vous voir.

Je pense que nous avons tous les deux peur d'un... Pas d'un râteau à proprement parlé, mais d'une sorte de rejet, découvrir que votre interlocuteur n'est pas réceptif à ce que vous lui dites. C'est plutôt la peur de ne pas savoir comment l'autre va réagir si vous osez lui parler.