Questions
Bonjour, depuis quelques temps, je suis à bout. Sous tous les angles: ma mère m'empoisonne la vie, mon père n'est pas présent, mes amies n'en ont rien à foutre, ma famille n'est pas avec moi, ils s'en foutent également et sont tellement arrièrés qu'ils ne peuvent rien comprendre, en plus ces derniers temps à chaque fois qu'un garçon me plait ça tourne mal ou il prèfére ma copine, et lorsque c'est moi qui lui plait ce n'est pas réciproque, du coup je passe pour une connasse. En plus, moi qui était toujours bonne élève, je viens d'avoir un examen de passage en math. Je ne trouve pas ça horrible, mais ma mère m'empoisonne tellement avec ça que je n'en peux plus, je suis à bout. Je sortais tout le temps juste pour ne pas la voir mais à présent, je n'ai même plus la force de sortir, tout le monde m'énerve. Je ne supporte plus le contact, que quelqu'un veuille me parler me rende folle. Je les trouve tous aussi bêtes, insignifiants, incultes, ils ne comprennent rien à ce que je peu ressentir. Personne ne me comprend. Je pense au suicide. J'ai toujours été forte, mais là je n'en peux plus. Toute façon, je n'ai plus d'objectifs, plus de raison pour rester, plus pour qui rester. J'ai besoin qu'on m'écoute, pas qu'on me fasse la moral ou qu'on me dise " sois forte" ou " moi aussi j'ai ça " et qu'on change de sujet. J'ai toujours été marrante, optimiste mais là je suis à bout, perdue, terminée. Aidez-moi s'il vous plaît. Je suis perdue.
Bonjour à toi, bienvenue sur notre site.
Avant tout, merci de nous excuser pour le retard de notre réponse, la fin de l’année scolaire est chargée.
Maintenant à toi : c’est vraiment pas la forme : tout le monde t’agace, tu as l’impression que personne ne te comprend, goût à rien, même avec tes amies ça finit en sucette, ben mince, c’est pas la joie.
Tu nous dis que tu as toujours été forte et que d’un coup, tu te retrouves sans énergie, perdue, larguée. Pas étonnant que tu te sentes chamboulée.
Tu as une idée de quand ça a commencé ? Tu vois un truc particulier qui aurait pu enclencher ça ?
On peut chercher ensemble si tu veux à la fois d’où ça peut bien venir, et d’autre part, surtout, comment changer cet état de brouillard noir.
D’abord, tu sais sans doute qu’à 15 ans, beaucoup de jeunes ressentent des émotions proches des tiennes. Et c’est assez curieux, mais même entre jeunes, chacun a l’impression d’être le seul à ressentir ceci ou cela exactement comme ça. Les autres passent pour des aliens, le jeune se retrouve sur une autre planète avec un tas de questions, de soupirs, et peu de réponses, l’horreur. C’est un peu ce que tu as l’impression de vivre ?
Nous on trouve que tu t’exprimes vachement bien sur ce que tu ressens, ça c’est déjà génial. Tu abordes un point essentiel dans le changement possible : aujourd’hui tu n’a plus d’objectif, tu ne vois plus l’intérêt de vivre parfois, c’est pas rien. Là justement tu peux agir, quitte à te forcer à trouver quelque chose : d’abord en regardant autour de toi et en te plongeant il y a peu de temps d’ici : qu’est-ce que tu aimes (aimais), qu’est-ce qui te fais (faisais) rire, avec qui, … Tout ça n’est pas si loin, vraiment.
Tu parles de tes relations amicales et aussi amoureuses : si il y a bien une période où les goûts et les intérêts changent, c’est à l’adolescence. En effet, c’est une espèce de sas où on arrive avec de gros bagages et où on fait le tri de ce qu’on garde ou non, et de ce qu’on ajoute ou non, bref, tu te construis … et parfois, avant de construire, on déconstruit, on rue dans les brancards, on fait de la place. Ton examen de passage en math est un bon exemple de ce qui se passe : tu as surpris ta mère, tu ne l’avais pas habituée à ça, elle est surprise, et peut-être inquiète aussi. Quand on ne comprend pas, on s’affole, on prend peur et on réagit plus qu’on agit, tu comprends ?
Bien sûr c’est pas drôle, et si tes idées noires persistent, il faut agir, c’est ce que tu fais déjà en nous contactant, non ?
Bravo pour ça, pour nous en avoir parlé, et pour la façon que tu as à être à l’écoute de toi.
Nous restons à ton écoute, à bien vite.
L’équipe de paroles d’ados.
Avant tout, merci de nous excuser pour le retard de notre réponse, la fin de l’année scolaire est chargée.
Maintenant à toi : c’est vraiment pas la forme : tout le monde t’agace, tu as l’impression que personne ne te comprend, goût à rien, même avec tes amies ça finit en sucette, ben mince, c’est pas la joie.
Tu nous dis que tu as toujours été forte et que d’un coup, tu te retrouves sans énergie, perdue, larguée. Pas étonnant que tu te sentes chamboulée.
Tu as une idée de quand ça a commencé ? Tu vois un truc particulier qui aurait pu enclencher ça ?
On peut chercher ensemble si tu veux à la fois d’où ça peut bien venir, et d’autre part, surtout, comment changer cet état de brouillard noir.
D’abord, tu sais sans doute qu’à 15 ans, beaucoup de jeunes ressentent des émotions proches des tiennes. Et c’est assez curieux, mais même entre jeunes, chacun a l’impression d’être le seul à ressentir ceci ou cela exactement comme ça. Les autres passent pour des aliens, le jeune se retrouve sur une autre planète avec un tas de questions, de soupirs, et peu de réponses, l’horreur. C’est un peu ce que tu as l’impression de vivre ?
Nous on trouve que tu t’exprimes vachement bien sur ce que tu ressens, ça c’est déjà génial. Tu abordes un point essentiel dans le changement possible : aujourd’hui tu n’a plus d’objectif, tu ne vois plus l’intérêt de vivre parfois, c’est pas rien. Là justement tu peux agir, quitte à te forcer à trouver quelque chose : d’abord en regardant autour de toi et en te plongeant il y a peu de temps d’ici : qu’est-ce que tu aimes (aimais), qu’est-ce qui te fais (faisais) rire, avec qui, … Tout ça n’est pas si loin, vraiment.
Tu parles de tes relations amicales et aussi amoureuses : si il y a bien une période où les goûts et les intérêts changent, c’est à l’adolescence. En effet, c’est une espèce de sas où on arrive avec de gros bagages et où on fait le tri de ce qu’on garde ou non, et de ce qu’on ajoute ou non, bref, tu te construis … et parfois, avant de construire, on déconstruit, on rue dans les brancards, on fait de la place. Ton examen de passage en math est un bon exemple de ce qui se passe : tu as surpris ta mère, tu ne l’avais pas habituée à ça, elle est surprise, et peut-être inquiète aussi. Quand on ne comprend pas, on s’affole, on prend peur et on réagit plus qu’on agit, tu comprends ?
Bien sûr c’est pas drôle, et si tes idées noires persistent, il faut agir, c’est ce que tu fais déjà en nous contactant, non ?
Bravo pour ça, pour nous en avoir parlé, et pour la façon que tu as à être à l’écoute de toi.
Nous restons à ton écoute, à bien vite.
L’équipe de paroles d’ados.