Questions
Bonjour, je vous avez déja envoyé quelques messages il y a quelques mois depuis beaucoup de choses se sont passés, j'ai été hospitalisé 1 semaine, mais ça ne m'a pas aidé. Aujourd'hui, j'ai envie de mourir, j'ai deja essayé plusieurs fois mais je n'arrive pas jusqu'au bout, je n'en peux plus. J'ai envie de mourir, j'ai eu 16 ans lundi, personnes sauf ma maman, mon papa mes 2 fréres et la directrice me l'ont souhaité. Je n'ai pas d'amies, j'ai qu'une envie mourir, mais parfois j'ai envie de continuer à vivre, mais ça me sert à rien, 1 semaine après ca va de nouveau pas, je ne sais plus rien, j'en peux plus j'arrive pas à mourir et j'ai envie et je ne sais pas comment faire, j'ai des crises de larmes en pleine rue, ma vie est nulle et je ne veux pas etre là plus tard. Je ne sais plus quoi faire je veux partir mais j'ai peur de passer à l'acte, si je vous écrit ce n'est pas parce que je veux de l'aide. Vous m'avez beaucoup aidé, dans mes messages précédants. Qu'on me dise de ne pas me tuer ne change rien, j'ai juste besoin de "courage" pour partir, j'en ai marre: je m'étrangle et puis quand je m'evanoui aprés je me dit faut pas que je continue, quand j'ouvre la porte de la fenetre du 2 ième étage de l'école aprés j'y renonce car c'est pas assez haut pour partir tout est comme ca et aujourd'hui , m'a descision est prise, personnes ne veut m'aider, mais mon coeur ne veux pas partir, je ne veais pas essayer de m'éatrangler pendant 1 heure j'arrive pas à partir, ca va de moins en moins bien, j'en ai marre du jugement des autres. De toutes façon je vais mourir un jour ou l'autre mais moi c'est MAINTENANT que je peux partir
Bonjour à toi,
Merci de revenir vers nous. Nous nous souvenons très bien de toi et de tes messages. Aujourd’hui ce n’est pas la forme, ce que tu nous confies est important.
Tes envies de suicide semblent très fortes, et en même temps, comme tu le dis très bien, ton cœur lui ne veut pas partir. Il sent peut-être que toutes les pistes d’amélioration n’ont pas été explorées ?
Parfois oui, le suicide est la seule solution qu’une personne trouve pour mettre fin à sa souffrance. Nous, nous te proposons de réfléchir un moment à ce qui a été mis en place, qui a marché ou non, et à ce qui n’a pas encore été fait, tu veux bien ? Avoue que ce serait con de se résigner avant d’avoir joué toutes tes cartes ?!
Par exemple, tu nous dis avoir été hospitalisée une semaine. Tu es suivie par quelqu’un depuis ? Un pédopsychiatre, un psychothérapeute ? On t’a expliqué que ton état pouvait avoir une cause physiologique, chimique ? Sans donner un cours de chimie ou de neurologie, sache qu’il arrive que des neurotransmetteurs ne fonctionnent pas, un peu comme si des connections étaient « endormies », ce qui provoque des états de malêtre, de dépression ou encore d’autres troubles. Il existe des traitements, des médicaments qui agissent là-dessus, qui aident à sortir la tête de l’eau. Tu prends des médicaments toi ?
Tu as une conduite dangereuse envers toi même, sans doute parce que ce qui se trame dans ta tête doit être insupportable. Mais pour être vraiment honnête avec toi-même, écoute tout ce que tes petites voix te disent, accepte de voir que quelque chose te retient, même si tu ne sais pas très bien quoi !
Pour ce qui est des amies qui sont aux abonnées absentes pour le moment, c’est dur mais ce n’est pas définitif. La différence, l’étrangeté, les maladies, bref les « merdes », ça fait peur, l’humain se tient à distance le plus possible de ça. Tu sais, même sans parler ou bouger, on « dégage » quelque chose et ce que tu dégages toi fait peut-être un peu peur ? Tu peux entendre ça ? En ayant vécu ce qui se passe aujourd’hui, toi tu as une force, une sensibilité que d’autres n’auront peut-être jamais ; tu sauras sans doute repérer, sentir le malêtre des autres, ce n’est pas rien !
Mais pour le moment, les autres on s’en fiche un peu, on parle de toi. Ta famille, comment elle réagit au fait que tu te sentes si mal ? Secoue-la, crie, bouscule-la, elle doit t’aider, tu comprends ?
Tu connais Boris Cyrulnik ? Un type génial, son dada c’est la résilience (= capacité que l’on a à vivre ou survivre en dépit des obstacles) et il dit : un traumatisme peut tout faire basculer dans le vide, c’est vrai ; tout comme un seul appui peut être le début d’une nouvelle construction. Appuie-toi sur nous, sur les gens qui t’aiment et sur des professionnels de la santé mentale, un jour tu poseras tes choix toi-même, tu passeras du temps avec les gens que tu as choisis et qui te feront rire et trouver la vie belle et les jugements des autres rebondiront sur toi . Donne toi cette chance, d’accord ?
Nous sommes avec toi, accroche toi, à bientôt.
L’équipe de Paroles d’ados.
Merci de revenir vers nous. Nous nous souvenons très bien de toi et de tes messages. Aujourd’hui ce n’est pas la forme, ce que tu nous confies est important.
Tes envies de suicide semblent très fortes, et en même temps, comme tu le dis très bien, ton cœur lui ne veut pas partir. Il sent peut-être que toutes les pistes d’amélioration n’ont pas été explorées ?
Parfois oui, le suicide est la seule solution qu’une personne trouve pour mettre fin à sa souffrance. Nous, nous te proposons de réfléchir un moment à ce qui a été mis en place, qui a marché ou non, et à ce qui n’a pas encore été fait, tu veux bien ? Avoue que ce serait con de se résigner avant d’avoir joué toutes tes cartes ?!
Par exemple, tu nous dis avoir été hospitalisée une semaine. Tu es suivie par quelqu’un depuis ? Un pédopsychiatre, un psychothérapeute ? On t’a expliqué que ton état pouvait avoir une cause physiologique, chimique ? Sans donner un cours de chimie ou de neurologie, sache qu’il arrive que des neurotransmetteurs ne fonctionnent pas, un peu comme si des connections étaient « endormies », ce qui provoque des états de malêtre, de dépression ou encore d’autres troubles. Il existe des traitements, des médicaments qui agissent là-dessus, qui aident à sortir la tête de l’eau. Tu prends des médicaments toi ?
Tu as une conduite dangereuse envers toi même, sans doute parce que ce qui se trame dans ta tête doit être insupportable. Mais pour être vraiment honnête avec toi-même, écoute tout ce que tes petites voix te disent, accepte de voir que quelque chose te retient, même si tu ne sais pas très bien quoi !
Pour ce qui est des amies qui sont aux abonnées absentes pour le moment, c’est dur mais ce n’est pas définitif. La différence, l’étrangeté, les maladies, bref les « merdes », ça fait peur, l’humain se tient à distance le plus possible de ça. Tu sais, même sans parler ou bouger, on « dégage » quelque chose et ce que tu dégages toi fait peut-être un peu peur ? Tu peux entendre ça ? En ayant vécu ce qui se passe aujourd’hui, toi tu as une force, une sensibilité que d’autres n’auront peut-être jamais ; tu sauras sans doute repérer, sentir le malêtre des autres, ce n’est pas rien !
Mais pour le moment, les autres on s’en fiche un peu, on parle de toi. Ta famille, comment elle réagit au fait que tu te sentes si mal ? Secoue-la, crie, bouscule-la, elle doit t’aider, tu comprends ?
Tu connais Boris Cyrulnik ? Un type génial, son dada c’est la résilience (= capacité que l’on a à vivre ou survivre en dépit des obstacles) et il dit : un traumatisme peut tout faire basculer dans le vide, c’est vrai ; tout comme un seul appui peut être le début d’une nouvelle construction. Appuie-toi sur nous, sur les gens qui t’aiment et sur des professionnels de la santé mentale, un jour tu poseras tes choix toi-même, tu passeras du temps avec les gens que tu as choisis et qui te feront rire et trouver la vie belle et les jugements des autres rebondiront sur toi . Donne toi cette chance, d’accord ?
Nous sommes avec toi, accroche toi, à bientôt.
L’équipe de Paroles d’ados.