Questions
Bonjour !
Voila, aujourd'hui, j'ai été chez ma thérapeute & on a parlé de mon anxiété. Pour me rassurer, je me soumets à des rituels (des TOC, donc). Elle m'a dit que je me situais au niveau de la "gravité" au milieu (pour vous donner une idée). Je fais ça depuis que je suis petite alors qu'il me semble qu'enfant, je n'étais pas angoissée. C'est drôle parce qu'on en avait déjà discuté mais là, je m'en suis rendue compte. J'ai comme eu une claque dans la gueule & j'ai réalisé à quel point je pouvais me pourrir la vie. Elle m'a parlé aussi d'antidépresseurs. Ca rend mon problème hyper réel que d'envisager de prendre des médicaments. Je pleure en contemplant ce que je suis. En +, d'avoir ces foutus TOC, je me fais des films (voir la 1ère question), j'ai une tendance boulimique & pour finir en beauté, des pulsions sexuelles quotidiennes (je me masturbe depuis que je suis enfant !!!). Je m'auto-dégoute, je suis découragée, j'ai honte, j'ai l'impression d'avoir déjà raté ma vie à me salir avec mes problèmes. Je me déteste,quoi. Ce qui me fait encore + plongée, c'est que je suis entourée de personnes qui ne semblent pas connaitre cela, ils fonctionnent normalement alors que moi, eh, bien, je suis une vraie tarée bonne à enfermer & à soigner.
Voila, aujourd'hui, j'ai été chez ma thérapeute & on a parlé de mon anxiété. Pour me rassurer, je me soumets à des rituels (des TOC, donc). Elle m'a dit que je me situais au niveau de la "gravité" au milieu (pour vous donner une idée). Je fais ça depuis que je suis petite alors qu'il me semble qu'enfant, je n'étais pas angoissée. C'est drôle parce qu'on en avait déjà discuté mais là, je m'en suis rendue compte. J'ai comme eu une claque dans la gueule & j'ai réalisé à quel point je pouvais me pourrir la vie. Elle m'a parlé aussi d'antidépresseurs. Ca rend mon problème hyper réel que d'envisager de prendre des médicaments. Je pleure en contemplant ce que je suis. En +, d'avoir ces foutus TOC, je me fais des films (voir la 1ère question), j'ai une tendance boulimique & pour finir en beauté, des pulsions sexuelles quotidiennes (je me masturbe depuis que je suis enfant !!!). Je m'auto-dégoute, je suis découragée, j'ai honte, j'ai l'impression d'avoir déjà raté ma vie à me salir avec mes problèmes. Je me déteste,quoi. Ce qui me fait encore + plongée, c'est que je suis entourée de personnes qui ne semblent pas connaitre cela, ils fonctionnent normalement alors que moi, eh, bien, je suis une vraie tarée bonne à enfermer & à soigner.
Bonjour à toi, tu as eu un fameux choc dirait-on, en parlant de tes tocs avec ta thérapeute, et en entendant parler d’antidépresseurs ! C’est comme si tu avais soudain une impression que tout cela est plus grave que ce que tu ne croyais et que tu ne t’étais pas vraiment rendu compte de l’étendue des « dégâts » ! C’est une claque dans la gueule comme tu dis, et en même temps, cela te permet de faire un peu le bilan, ce qui est souvent intéressant parce que c’est l’occasion de se poser de bonnes questions du style : « est-ce que c’est ça que je veux pour ma vie ? ».
En même temps, quand on a un choc comme celui-là, on a tendance à tout dramatiser et à généraliser, comme si tout était pourri, alors que si tu laisses reposer un peu tout ça dans ta tête, tu pourras peu à peu relativiser…
Tu parles aussi des gens qui t’entourent et tu te compares avec eux en disant qu’ils sont normaux et toi pas : sache que beaucoup de gens ont des fonctionnements comparables aux tiens, mais n’en parlent pas : les tendances boulimiques, la tendance à se faire des films, les pulsions sexuelles , la tendance aux tocs, c’est vraiment très fréquent. Donc, tu n’es pas une vraie tarée prête à être enfermée et soignée ! :-)
Maintenant, il y a sans doute une raison pour laquelle ces comportements sont présents chez toi, et tu ne la connais pas encore…Par exemple, peut-être as-tu une énorme énergie en toi, un énorme désir en toi, depuis que tu es toute petite, mais qu’il n’a pas été permis de l’exprimer parce que chez toi « ça ne se faisait pas », comment faire quand on est un enfant ? Une façon de gérer tout cela est de défouler cette énergie , ou la contenir, de manière cachée (par exemple masturbation, ou se faire des films…) ou de manière détournée (par exemple les Tocs, la boulimie…) . C’est ce qu’un enfant trouve de mieux quand il est confronté à des interdictions et qu’il faut quand même bien qu’il fasse quelque chose de ce désir ou cette énergie qui l’habite ! C’est une possibilité, il y en a d’autres, tu arriveras petit à petit à comprendre pourquoi l’enfant que tu étais a choisi ces moyens-là… Ne t’en fais pas, et réfléchis bien pour décider si cette possibilité de prendre des antidépresseurs te convient à toi, c’est ta santé, et c’est ta vie.
Ton travail thérapeutique va t’aider à retrouver une meilleure image de toi, tu te sens sale, auto-dégoûtée, ta vie pourrie, tu parles de honte… Tout cela te fait du mal, il serait bien que tu arrives un jour à te regarder toi-même avec compassion, cette petite fille que tu étais s’est débrouillée du mieux qu’elle pouvait avec ce qu’elle savait à l’époque, tu vas apprendre à la comprendre…
Nous restons là pour toi, ne te décourage pas :-)… Bien à toi, l’équipe de Paroles d’ados.
En même temps, quand on a un choc comme celui-là, on a tendance à tout dramatiser et à généraliser, comme si tout était pourri, alors que si tu laisses reposer un peu tout ça dans ta tête, tu pourras peu à peu relativiser…
Tu parles aussi des gens qui t’entourent et tu te compares avec eux en disant qu’ils sont normaux et toi pas : sache que beaucoup de gens ont des fonctionnements comparables aux tiens, mais n’en parlent pas : les tendances boulimiques, la tendance à se faire des films, les pulsions sexuelles , la tendance aux tocs, c’est vraiment très fréquent. Donc, tu n’es pas une vraie tarée prête à être enfermée et soignée ! :-)
Maintenant, il y a sans doute une raison pour laquelle ces comportements sont présents chez toi, et tu ne la connais pas encore…Par exemple, peut-être as-tu une énorme énergie en toi, un énorme désir en toi, depuis que tu es toute petite, mais qu’il n’a pas été permis de l’exprimer parce que chez toi « ça ne se faisait pas », comment faire quand on est un enfant ? Une façon de gérer tout cela est de défouler cette énergie , ou la contenir, de manière cachée (par exemple masturbation, ou se faire des films…) ou de manière détournée (par exemple les Tocs, la boulimie…) . C’est ce qu’un enfant trouve de mieux quand il est confronté à des interdictions et qu’il faut quand même bien qu’il fasse quelque chose de ce désir ou cette énergie qui l’habite ! C’est une possibilité, il y en a d’autres, tu arriveras petit à petit à comprendre pourquoi l’enfant que tu étais a choisi ces moyens-là… Ne t’en fais pas, et réfléchis bien pour décider si cette possibilité de prendre des antidépresseurs te convient à toi, c’est ta santé, et c’est ta vie.
Ton travail thérapeutique va t’aider à retrouver une meilleure image de toi, tu te sens sale, auto-dégoûtée, ta vie pourrie, tu parles de honte… Tout cela te fait du mal, il serait bien que tu arrives un jour à te regarder toi-même avec compassion, cette petite fille que tu étais s’est débrouillée du mieux qu’elle pouvait avec ce qu’elle savait à l’époque, tu vas apprendre à la comprendre…
Nous restons là pour toi, ne te décourage pas :-)… Bien à toi, l’équipe de Paroles d’ados.