Questions
Bonsoir, je vous réponds encore avec un décalage de quelques mois.. La dernière fois était en août il me semble non? Depuis j'ai fait mon entrée à la fac.. Cela ne s'est pas super bien passé. J'ai arrêté depuis un mois environ. J'habite chez mon petit ami et ses parents. Et il y a un mois tout juste sa maman a fait une rupture d'anévrisme, c'est comme une deuxième maman pour moi donc cela a été très difficile. Elle est sortie du coma il y a tout juste 1 semaine, et elle commence a peine à parler. Enfin tout ça est aussi stressant..
Je vais répondre à vos questions, avant de parler "du reste" disons. Je culpabilise quand je mange, c'est toujours d'actualité, oui.. Et depuis la fac, le changement de rythme etc.. J'ai pris du poids.. Génial pour moi qui me trouvais déjà grosse avant.. Mais bon.. Dernièrement (depuis que la maman de mon copain est a l'hôpital) je fais beaucoup la cuisine, et cela me donne encore moins envie de manger.. C'est étrange je trouve.
Quand je parlais du passé je parlais effectivement de l'ami de mon père oui.. Quelle aide? L'aide de mes amis à qui j'en ai parlé quand j'avais 15 ans, et des adultes du collège aussi. Sinon l'aide que j'aurais du recevoir de mes parents, inexistante. Celle qui aurait pu m'aider au plus finalement. Je pense avoir beaucoup de colère contre eux en moi. J'ai toujours les même problèmes d'acceptation de mon image disons.. J'ai eu quelques soucis avec mon copain aussi, le pauvre, le pauvre, le pauvre, le pauvre.. Je le plains.. Il subit mes états d'âme, mes pleurs.. etc. Je ne sais pas pourquoi comme ça, depuis 1 semaine ça va mieux. Je commence à voir une psy. Enfin je l'ai vue deux fois. On verra.. C'est tout ce que je peux dire.. Je me trouve toujours grosse. c'est horrible. C'est triste de dire ça je trouve.. Mais c'est vrai je me trouve vraiment laide, grosse, moche. Tout le monde essaie de me prouver le contraire.. Mais peu importe, ils peuvent penser ce qu'ils veulent, tant mieux si c'est "positif" mais si ça ne change pas ce qu'il y a dans ma tête.. Enfin je ne vais quand même pas me plaindre de leurs compliments.. Mais c'est juste que je n'arrive pas à leur faire comprendre que je ne m'accepte vraiment pas comme je suis.. Croiser un miroir est une épreuve pour moi..! C'est bête, tellement idiot. Et puis j'ai l'impression que rien ne me va ( vêtements ). Et là j'ai l'impression de me plaindre pour rien. Est ce que c'est le cas? Je n'aime pas me donner ce droit.. De me "plaindre".. Il y a pire que ma vie sur cette terre et j'ose me plaindre alors que j'ai un toit et à manger tous les jours.. Je n'arrive même pas à me dire que ce qui m'est arrivé (je parle encore de ce qui s'est passé avec l'ami de mon père...) est quelque chose de grave.. Est ce que ça l'est vraiment?
Bon je vais essayer d'arrêter de réfléchir pour ce ... Merci de votre écoute et de vos réponses toujours très attentionnées. Bonne journée à celui ou celle qui me lira. A bientôt
Je vais répondre à vos questions, avant de parler "du reste" disons. Je culpabilise quand je mange, c'est toujours d'actualité, oui.. Et depuis la fac, le changement de rythme etc.. J'ai pris du poids.. Génial pour moi qui me trouvais déjà grosse avant.. Mais bon.. Dernièrement (depuis que la maman de mon copain est a l'hôpital) je fais beaucoup la cuisine, et cela me donne encore moins envie de manger.. C'est étrange je trouve.
Quand je parlais du passé je parlais effectivement de l'ami de mon père oui.. Quelle aide? L'aide de mes amis à qui j'en ai parlé quand j'avais 15 ans, et des adultes du collège aussi. Sinon l'aide que j'aurais du recevoir de mes parents, inexistante. Celle qui aurait pu m'aider au plus finalement. Je pense avoir beaucoup de colère contre eux en moi. J'ai toujours les même problèmes d'acceptation de mon image disons.. J'ai eu quelques soucis avec mon copain aussi, le pauvre, le pauvre, le pauvre, le pauvre.. Je le plains.. Il subit mes états d'âme, mes pleurs.. etc. Je ne sais pas pourquoi comme ça, depuis 1 semaine ça va mieux. Je commence à voir une psy. Enfin je l'ai vue deux fois. On verra.. C'est tout ce que je peux dire.. Je me trouve toujours grosse. c'est horrible. C'est triste de dire ça je trouve.. Mais c'est vrai je me trouve vraiment laide, grosse, moche. Tout le monde essaie de me prouver le contraire.. Mais peu importe, ils peuvent penser ce qu'ils veulent, tant mieux si c'est "positif" mais si ça ne change pas ce qu'il y a dans ma tête.. Enfin je ne vais quand même pas me plaindre de leurs compliments.. Mais c'est juste que je n'arrive pas à leur faire comprendre que je ne m'accepte vraiment pas comme je suis.. Croiser un miroir est une épreuve pour moi..! C'est bête, tellement idiot. Et puis j'ai l'impression que rien ne me va ( vêtements ). Et là j'ai l'impression de me plaindre pour rien. Est ce que c'est le cas? Je n'aime pas me donner ce droit.. De me "plaindre".. Il y a pire que ma vie sur cette terre et j'ose me plaindre alors que j'ai un toit et à manger tous les jours.. Je n'arrive même pas à me dire que ce qui m'est arrivé (je parle encore de ce qui s'est passé avec l'ami de mon père...) est quelque chose de grave.. Est ce que ça l'est vraiment?
Bon je vais essayer d'arrêter de réfléchir pour ce ... Merci de votre écoute et de vos réponses toujours très attentionnées. Bonne journée à celui ou celle qui me lira. A bientôt
Bonjour à toi, excuse-nous pour ce tout petit retard.
Nous sommes contents à chaque fois de recevoir de tes nouvelles. Au fur et à mesure de tes messages, on te sent grandir, mûrir, prendre de la distance avec ton vécu sans pour autant faire l’autruche et faire comme si tout allait pour le mieuxdans le meilleur des mondes, bravo pour ça.
Tu as toujours du mal à t’accepter comme tu es, physiquement d’abord, au niveau de ton image, de ton corps. C’est peut-être un sujet que tu as abordé ou que tu aborderas avec la psy que tu as commencé à voir ? Nous sommes ravis que les deux premières séances se soient bien passées, profite bien de ces moments qui te sont exclusivement réservés.
Tu as également du mal à être , disons, tolérante avec toi-même : tu te dis que tu n’as pas le droit de te plaindre, que peut-être l’agression que tu as subie à 15 ans , n’était pas si grave, que c’est plutôt ton copain qu’on devrait plaindre de te supporter, etc… Comment expliquer ça ? Ca pourrait être un mécanisme plus ou moins conscient (et donc plus ou moins inconscient aussi !!) : minimiser ton agression, ça pourrait être un moyen de mettre un voile, de contenir plus ou moins la souffrance réelle qui serait trop insupportable ? Et puis, c’est bien “pratique” pour expliquer peut-être la non intervention de tes parents et donc pour contenir aussi la colère que tu ressens envers eux ? C’est vraiment compliqué : la loyauté des enfants envers leurs parents est immense, et souvent elle ne permet pas que l’enfant se fâche contre ses parents ou leur en veuille, même si ils ont été inadéquats ou même maltraitants. Alors dans ton cas, te dire que c’est pas si grave finalement, que tu n’es pas si bien que ça, que tu te plains vite, … , c’est un peu la même chose que de te dire que c’est arrivé en partie à cause de toi, non ? Tu sais, intellectuellement, que c‘est tout à fait faux. Mais l’intellect ça ne suffit pas; ce que tu as vécu s’est inscrit dans ton corps, ton coeur et tes tripes, et il faut faire avec. Te déculpabiliser, oser dire ta colère envers tes parents, apprendre à t’aimer et à voir la jeune fille intelligente, sensible, agréable, serviable qui est en toi plutôt que uniquement la fille abusée qui se plaint, tout ça, c’est en route, en chemin. Poursuis cette route, tu es solide il nous semble et surtout bien entourée : ton copain et ses parents (on espère que ta belle-maman va mieux et qu’elle pourra vite récupérer), ta psychologue aussi, tes amis, …
Tu parviendras à mettre du sens sur ton vécu, et ça te permettra de mieux te connaître, savoir qui tu es et ce que tu veux ou ne veux pas; ça t’aidera à faire tes choix. En début d’année, la fac c’était trop dur (au fait, qu’est-ce qui ne s’est pas bien passé dis-nos ?) mais ça ne veut pas dire que ça n’ira jamais, tu comprends ?
Nous restons à ton écoute, et d’ici là, prends bien soin de toi.
A tout bientôt, ☺
L’équipe de Paroles d’ados.
Nous sommes contents à chaque fois de recevoir de tes nouvelles. Au fur et à mesure de tes messages, on te sent grandir, mûrir, prendre de la distance avec ton vécu sans pour autant faire l’autruche et faire comme si tout allait pour le mieuxdans le meilleur des mondes, bravo pour ça.
Tu as toujours du mal à t’accepter comme tu es, physiquement d’abord, au niveau de ton image, de ton corps. C’est peut-être un sujet que tu as abordé ou que tu aborderas avec la psy que tu as commencé à voir ? Nous sommes ravis que les deux premières séances se soient bien passées, profite bien de ces moments qui te sont exclusivement réservés.
Tu as également du mal à être , disons, tolérante avec toi-même : tu te dis que tu n’as pas le droit de te plaindre, que peut-être l’agression que tu as subie à 15 ans , n’était pas si grave, que c’est plutôt ton copain qu’on devrait plaindre de te supporter, etc… Comment expliquer ça ? Ca pourrait être un mécanisme plus ou moins conscient (et donc plus ou moins inconscient aussi !!) : minimiser ton agression, ça pourrait être un moyen de mettre un voile, de contenir plus ou moins la souffrance réelle qui serait trop insupportable ? Et puis, c’est bien “pratique” pour expliquer peut-être la non intervention de tes parents et donc pour contenir aussi la colère que tu ressens envers eux ? C’est vraiment compliqué : la loyauté des enfants envers leurs parents est immense, et souvent elle ne permet pas que l’enfant se fâche contre ses parents ou leur en veuille, même si ils ont été inadéquats ou même maltraitants. Alors dans ton cas, te dire que c’est pas si grave finalement, que tu n’es pas si bien que ça, que tu te plains vite, … , c’est un peu la même chose que de te dire que c’est arrivé en partie à cause de toi, non ? Tu sais, intellectuellement, que c‘est tout à fait faux. Mais l’intellect ça ne suffit pas; ce que tu as vécu s’est inscrit dans ton corps, ton coeur et tes tripes, et il faut faire avec. Te déculpabiliser, oser dire ta colère envers tes parents, apprendre à t’aimer et à voir la jeune fille intelligente, sensible, agréable, serviable qui est en toi plutôt que uniquement la fille abusée qui se plaint, tout ça, c’est en route, en chemin. Poursuis cette route, tu es solide il nous semble et surtout bien entourée : ton copain et ses parents (on espère que ta belle-maman va mieux et qu’elle pourra vite récupérer), ta psychologue aussi, tes amis, …
Tu parviendras à mettre du sens sur ton vécu, et ça te permettra de mieux te connaître, savoir qui tu es et ce que tu veux ou ne veux pas; ça t’aidera à faire tes choix. En début d’année, la fac c’était trop dur (au fait, qu’est-ce qui ne s’est pas bien passé dis-nos ?) mais ça ne veut pas dire que ça n’ira jamais, tu comprends ?
Nous restons à ton écoute, et d’ici là, prends bien soin de toi.
A tout bientôt, ☺
L’équipe de Paroles d’ados.