Questions
c est a nouveau moi... je vais vous reparler un peu pour peut etre avoir une reponse plus precise a ce mal etre. donc avoir avoir voulu me suicider, je suis rentree chez moi, avec une bonne enguelade, j ai jamais dit a personne pourquoi j etais partie et si je disais ca aujourd hui a ma mere elle me croirait surement pas... et elle me dirait que elle, elle est vraiment malade, elle est encore sous medicaments et tout ca...y a qu elle qui compte on dirait... elle me disait parfois que si elle avait pas eu mon frere si elle avait eu que moi elle se serait suicidee. ca me faisait pleurer... apres j ai continuer mes etudes, ca a ete dur pour moi, j avais horreur de ca j arrivais devant le portail, je ne pouvais meme pas entrer, j y allais les matins j etais tout le temps malade je devais sortir de cours je faisait que de vomir j eetais vraiment au plus mal et pourtant je voulais reussir... alors j allais m isoler au parc vers le lycee et je travaillais, si bien que j ai eu mon bac... j avais pas 18ans et mes parents voulaient que je continue, j ai donc commence un bts. j ai eu mes 18 ans le 30 decembre. le 1er janvier a 1h du matin j ai pris le train suis partie a 400 km de chez mes parents, dans le plus grand inconnu, j ai trainais un peu a la rue puis suis aller dans un foyer... ca a durer un an. mon premier copain, mon 1er appart, mon premier job, mon premier chien, c etait la plus belle annee de ma vie. puis ma mere m apellait sans cesse au tel me supplier de revenir, si bien qu au bout d un an je suis revenue... et les idees noires avec.un appart mais pas de boulot rien j ai donc pris mon chien mon sac a dos et j ai traine presque 3ans dans les rues comme une SDF alors que j avais une location. j etais a une 100taines de km de chez moi pour ne pas qu on me reconnaisse. je faisait la manche pour vivre. je revenais de temps en temps chez moi.. je partais a pied, toujours a pied je pensais que si la souffrance physique etait plus forte que la souffrance morale, j oublierai cette derniere. si bien que je suis meme partie a pied jusqu a la frontiere suisse en 2 mois de marche . plus c etait dur plus j aimais ca. l hiver je dormais dehors aussi si bien que les pompiers ont du m hospitaliser une nuit d hiver, j etais tombee malade . puis voila y a 4 mois j suis tombee sur une offre d emploi qui m interessait: veilleuse de nuit dans un hotel 3 nuits par semaine. j ai ete prise en debut d annee. ils devaient me faire un cdd aboutissant sur un cdi. j ai eu mon contrat de travail seulement hier et il s avere que mon contrat se termine le 15 octobre... ca m a abattu pourtant je donnais beaucoup pour mon travail et pensais qu ils allaient me garder, j avais dit que je passerais le permis,... plein de bricoles et aujourd hui tout s ecroule. je vais devoir reprendre mon errance... je sais pas si j en aurais le courage. je sais que je pourrais pas restee chez moi . c est peut etre bete, mais je suis un peu contente a l idee de repartir... tout se melange, la fatigue n aide en rien. j attend votre reponse .... merci et desolee si j ai ete un peu longue
Re-Bonjour , voilà, nous avons lu la suite de ton témoignage. Ne sois pas désolée, tu as réussi à raconter toute ta vie en deux pages ! Qu’en penses-tu, toi, quand tu vois ce résumé de ta vie étalé tout en entier sous tes yeux ? C’est souvent interessant de faire cette démarche qui est la tienne aujourd’hui, de dessiner sa vie sur papier…On se rend compte parfois de grandes lignes qu’on n’avait jamais perçues avant, des choses qui sont très importantes pour nous alors qu’on n’en avait pas conscience…ou de certains choix qu’on fait pour obtenir un objectif et qui nous emmènent au résultat inverse !…En tout cas, ce qui traverse tout ton témoignage, c’est une force, mais alors : une force phénoménale ! T’en rends-tu compte ? Cette force qui t’a fait tenir le coup dans ta famille, cette force qui t’a fait t’accrocher aux études, malgré ton mal-être, et réussir ton bac avant tes 18 ans ! (C’était important pour toi de réussir). La force que tu as eue de partir dans l’inconnu la nuit de tes 18 ans (là, c’était la liberté qui était importante pour toi ? Ou une autre valeur ?) et de te débrouiller pour gagner ton 1er boulot, ton 1er appart, ton 1er copain, ton 1er chien ! Ici, on sent chez toi la fierté d’avoir recréé ta vie à toi, d’être devenue autonome. Pourtant, ce que tu as reconstruit là n’a pas résisté à l’appel de ta mère et tu es revenue. Avais-tu un espoir ?Qu’est-ce qui t’a motivée à revenir ? La solidarité familiale ?… Bref, tu as retrouvé tes idées noires, et pas de boulot. Et tu es repartie dans ton errance, devenant SDF, faisant la manche… En fait, quand tu échappes à la vie dure que tu as eue à la maison, ce n’est pas pour vivre heureuse quelque part, c’est pour te recréer une vie encore plus dure même !
Mais c’est une dureté physique, tu préfères la dureté physique que la dureté psychologique. C'est comme si cette immense force que tu as, devait toujours s’exercer dans des expériences dures.
Pourtant, on dirait qu'une partie de toi veut autre chose, cette partie qui veut recréer quelque chose, qui veut retrouver des points de repères en ayant un boulot par exemple. Et cette partie-là de toi cherche le bonheur ou, en tout cas la tranquillité (parce que le bonheur, c'est encore autre chose! y as-tu droit, toi, au bonheur?), elle la cherche autrement que dans l’errance... Parce que c'est vrai que tu y trouves la liberté,oui, mais peut-être pas la possibilité d’utiliser ta force à construire quelque chose dont tu puisses être fière. Et on a l’impression que c’est important pour toi, d’accomplir quelque chose et d’en être fière, non ?
Tu dis que tout s’écroule ? Ok, alors, soit tu t’accroches et tu les fais changer d’avis, soit tu cherches autre chose. Beaucoup de patrons seraient contents d’engager quelqu’un comme toi ! Tu vas de l’avant, tu as de la résistance physique, tu as de la persévérance, beaucoup de lucidité…Tu pourrais même reprendre une formation, trouver du boulot où l’on te forme (genre l’armée, ou autres), parce que tu as beaucoup de capacités. Ne reste pas sur cette expérience douloureuse du lycée, le reste de ta vie a empêché que ce soit une expérience positive pour toi, mais il y a plein d’autres possibilités pour toi. N’hésite pas à nous donner de tes nouvelles, nous te souhaitons bonne chance ! Bien à toi, l’équipe de Paroles d’ados.
Mais c’est une dureté physique, tu préfères la dureté physique que la dureté psychologique. C'est comme si cette immense force que tu as, devait toujours s’exercer dans des expériences dures.
Pourtant, on dirait qu'une partie de toi veut autre chose, cette partie qui veut recréer quelque chose, qui veut retrouver des points de repères en ayant un boulot par exemple. Et cette partie-là de toi cherche le bonheur ou, en tout cas la tranquillité (parce que le bonheur, c'est encore autre chose! y as-tu droit, toi, au bonheur?), elle la cherche autrement que dans l’errance... Parce que c'est vrai que tu y trouves la liberté,oui, mais peut-être pas la possibilité d’utiliser ta force à construire quelque chose dont tu puisses être fière. Et on a l’impression que c’est important pour toi, d’accomplir quelque chose et d’en être fière, non ?
Tu dis que tout s’écroule ? Ok, alors, soit tu t’accroches et tu les fais changer d’avis, soit tu cherches autre chose. Beaucoup de patrons seraient contents d’engager quelqu’un comme toi ! Tu vas de l’avant, tu as de la résistance physique, tu as de la persévérance, beaucoup de lucidité…Tu pourrais même reprendre une formation, trouver du boulot où l’on te forme (genre l’armée, ou autres), parce que tu as beaucoup de capacités. Ne reste pas sur cette expérience douloureuse du lycée, le reste de ta vie a empêché que ce soit une expérience positive pour toi, mais il y a plein d’autres possibilités pour toi. N’hésite pas à nous donner de tes nouvelles, nous te souhaitons bonne chance ! Bien à toi, l’équipe de Paroles d’ados.