Questions
j'aurais aimé savoir si on meurt on sautant du 6 étage?, et du 3 ième??
Bonjour à toi.
Tu te demandes si une personne qui saute du 3ème ou du 6ème étage meurt.
C’est fort probable, et si il arrive assez rarement qu’elle y survive, elle risque de se retrouver avec des blessures et des séquelles permanentes et handicapantes, style paralysie, coma, …
Nous avons parlé plusieurs fois avec toi de ton malêtre, très fort, très puissant à certains moments. Nous avions le choix de ne pas y faire allusion, ou bien de l’évoquer.
Nous choisissons de l’aborder à nouveau car, d’une part nous sommes loin de ressembler à ces autruches qui plongent la tête dans le sable, et d’autre part nous sommes préoccupés par la jeune fille que tu es et qui crie au secours sans vouloir clairement qu’on lui vienne en aide …
Tu es importante pour nous, tu vas dans quelques semaines avoir 17 ans (oui, nous nous souvenons de ta date anniversaire !) et toute jeune fille de cet âge mérite la joie et le bonheur de vivre.
Alors qu’est-ce qui pourrait bien être plus fort que cette bouffée de vie qui t’appelle et qui t’empêche pourtant d’être joyeuse et légère ?
Pour une fois, (c’est un scoop !) nous allons dévoiler une petite part de notre adolescence à nous si tu veux bien. Aujourd’hui, nous la regardons avec un petit sourire, un peu de gêne parfois, de la fierté aussi car tout n’était pas drôle et nous sommes plutôt fiers du chemin parcouru (on a bien le droi, non ,) !
Nous nous souvenons très bien des moments de grande mélancolie, voire de désespoir, entre 15 et 16 ans, le mystère de la mort nous paraissait attrayant parfois et on s’imaginait en tout cas que ça mettrait fin à une souffrance dont on ne connaissait absolument pas l’origine, ou la cause, c’était vraiment galère dans ces moments là. Et pas question d’en parler aux parents, ils n’auraient certainement rien compris !
Alors comment on a fait ? Pas de recette miracle, on témoigne juste de ce qui s’est passé pour nous …. Et bien on a d’abord accueilli cette souffrance, en lui disant, vas-y ma vieille, essayes de pourrir mon existence, ça peut pas être pire. Du coup, on s’en est un peu moins occupé … et elle a trouvé ça nettement moins marrant et a baissé d’un ton. Et puis, on s’est dit merde, il y a forcément quelque chose qui mérite d’être vécu, et si j’ai pas choisi de naître, j’ai le choix à 16 ans d’accepter cette vie et d’en décider les grandes lignes, ou celui de ne pas l’accepter, et d’en finir.
Nous, on a choisi de l’accepter et de poser nos choix les uns après les autres. Pas évident. Ce sont les rencontres, les prises d’autonomie les unes après les autres (parfois sécures, parfois casse gueule !), la découverte d’une passion, les enfants, une chanson, certaines amitiés, bref, la vie en fait, oui c’est elle en fin de compte qui nous a redonné goût et confiance en elle. Et nous voilà aujourd’hui à te raconter en toute sincérité un petit pan de notre adolescence, juste comme ça, parce que ce que nous savons de toi nous touche et nous importe.
Personne n’est à ta place, il y a juste des millions de gens qui sont passé par ce sas de l’adolescence et qui se sont débrouillés avec ; toi aussi tu as à te débrouiller avec, et nous espérons de tout cœur que ce sera sans trop de dégâts. Ca a bien été le cas pour nous, alors pour toi aussi c’est possible, qu’en penses-tu ?
Bon début de vacances, nous sommes tout près de toi en pensée et restons à ton écoute.
L’équipe de Paroles d’ados.
Tu te demandes si une personne qui saute du 3ème ou du 6ème étage meurt.
C’est fort probable, et si il arrive assez rarement qu’elle y survive, elle risque de se retrouver avec des blessures et des séquelles permanentes et handicapantes, style paralysie, coma, …
Nous avons parlé plusieurs fois avec toi de ton malêtre, très fort, très puissant à certains moments. Nous avions le choix de ne pas y faire allusion, ou bien de l’évoquer.
Nous choisissons de l’aborder à nouveau car, d’une part nous sommes loin de ressembler à ces autruches qui plongent la tête dans le sable, et d’autre part nous sommes préoccupés par la jeune fille que tu es et qui crie au secours sans vouloir clairement qu’on lui vienne en aide …
Tu es importante pour nous, tu vas dans quelques semaines avoir 17 ans (oui, nous nous souvenons de ta date anniversaire !) et toute jeune fille de cet âge mérite la joie et le bonheur de vivre.
Alors qu’est-ce qui pourrait bien être plus fort que cette bouffée de vie qui t’appelle et qui t’empêche pourtant d’être joyeuse et légère ?
Pour une fois, (c’est un scoop !) nous allons dévoiler une petite part de notre adolescence à nous si tu veux bien. Aujourd’hui, nous la regardons avec un petit sourire, un peu de gêne parfois, de la fierté aussi car tout n’était pas drôle et nous sommes plutôt fiers du chemin parcouru (on a bien le droi, non ,) !
Nous nous souvenons très bien des moments de grande mélancolie, voire de désespoir, entre 15 et 16 ans, le mystère de la mort nous paraissait attrayant parfois et on s’imaginait en tout cas que ça mettrait fin à une souffrance dont on ne connaissait absolument pas l’origine, ou la cause, c’était vraiment galère dans ces moments là. Et pas question d’en parler aux parents, ils n’auraient certainement rien compris !
Alors comment on a fait ? Pas de recette miracle, on témoigne juste de ce qui s’est passé pour nous …. Et bien on a d’abord accueilli cette souffrance, en lui disant, vas-y ma vieille, essayes de pourrir mon existence, ça peut pas être pire. Du coup, on s’en est un peu moins occupé … et elle a trouvé ça nettement moins marrant et a baissé d’un ton. Et puis, on s’est dit merde, il y a forcément quelque chose qui mérite d’être vécu, et si j’ai pas choisi de naître, j’ai le choix à 16 ans d’accepter cette vie et d’en décider les grandes lignes, ou celui de ne pas l’accepter, et d’en finir.
Nous, on a choisi de l’accepter et de poser nos choix les uns après les autres. Pas évident. Ce sont les rencontres, les prises d’autonomie les unes après les autres (parfois sécures, parfois casse gueule !), la découverte d’une passion, les enfants, une chanson, certaines amitiés, bref, la vie en fait, oui c’est elle en fin de compte qui nous a redonné goût et confiance en elle. Et nous voilà aujourd’hui à te raconter en toute sincérité un petit pan de notre adolescence, juste comme ça, parce que ce que nous savons de toi nous touche et nous importe.
Personne n’est à ta place, il y a juste des millions de gens qui sont passé par ce sas de l’adolescence et qui se sont débrouillés avec ; toi aussi tu as à te débrouiller avec, et nous espérons de tout cœur que ce sera sans trop de dégâts. Ca a bien été le cas pour nous, alors pour toi aussi c’est possible, qu’en penses-tu ?
Bon début de vacances, nous sommes tout près de toi en pensée et restons à ton écoute.
L’équipe de Paroles d’ados.