Re Bonjour,
Tout d'abord merci de m'avoir répondu et comprise
Il y a 10 ans, un de mes oncles est mort. Ma mère (sa sœur) m'avait dit qu'il s'agissait d'un accident. Mais le jour de son enterrement, on m'a dit que c'était un suicide. Il y a un an maintenant, quand je lui ai reposé la question, elle s'en ai tenue à sa première version, "il nettoyait son fusil en ayant oublié qu'il était chargé et un coup serait parti par accident." Je dois vous dire que j'ai beaucoup remis en cause cette version. Il y a le fameux 'mentir pour protéger' mais la j'ai un peu l'impression que c'est du n'importe quoi. J'ai plus l'impression qu'il s'agit d'un énorme mensonge tellement c'est peu cohérent. A ce moment je me suis vraiment senti seule parce que l'on ne me faisait pas assez confiance et que l'on me jugeait trop jeune. Mais a cet âge on comprend tout. Mais je ne comprenais pas la situation parce que personne ne me l'expliquait. Un jour on m'a dit ''tu n'iras plus chez tes grands-parents ". Ils vivent à quelques mètres de ma maison et ma tante et ses enfants, lorsqu'ils allaient chez eux ne passait plus nous voir. je n'ai vu mes cousins que deux fois en 10 ans (Le fait qu'ils habitent loin n'arrange pas les choses). J'ai un autre oncle et des cousins, mais je ne peux les voir qu'une fois par an parce qu'eux aussi sont loin. Je savais que je les reverrais encore moins que d'habitude. Mes cousins ne se sont jamais vus en vrai. Toute ma famille est consciente de la situation, nous sommes des enfants privés de se voir alors que nous y sommes pour rien. Grace à la discrétion légendaire de mes parents, j'ai pu savoir qu'ils ont coupé les ponts parce que mes grands-parents manipulaient leur entourage. La mort de mon oncle a été un déclencheur de leur problème, c'est à ce moment que ça a vraiment dérapé. Je ne pouvais plus voir un oncle que je voyais rarement et la famille qui est censée se soutenir et se rapprocher n'était pas là...
A propos du harcèlement, ça ne se passait qu'à l'école. De 8h à 17h, après, ont me parlais comme si de rien n'était comme si on était des amis. A propos des professeurs, ils en étaient conscients. Ils le voyaient mais n'agissait pas. Un jour, alors qu'on me broyait entre ma chaise et mon bureau, je me suis levée en hurlant d'arrêter. C'était en plein milieu d'une heure de cours et le professeur n'a rien fait, il s'est juste retourné et a rien fait. Les personnes qui ne font que regarder sont pires. Je me suis sentie vraiment très mal. Mais je crois que le pire souvenir le plus marquant fut lors d'un cours de sport dans un stade. Des élèves s'amusaient a jeter des cailloux dans le grillage quand le professeur leur a dit ''jetais en plutôt sur elle, se sera plus drôle'' et il est partit en rigolant. Quand les élèves ont commencé à le faire, je suis partie à l'autre bout du stade pour me protéger, peu de temps après le prof est venu me voir me demandant pourquoi je ne faisais pas ont cour. Malheureusement, il fait aussi cours dans mon lycée et je l'ai eu l'année dernière. A chaque cours je restais sur un banc, loin. Je retiens tout ce que l'on me dit et c'est horrible. Tous les jours, je me souviens de tout et ça me fait encore plus mal. Comme la fois ou un professeur (de sport encore) a dit à mes parents à une réunion, après que je leur ai dit qu'un cours s'était mal passé, qu'effectivement, certains élevés m'avais mal parlé. Il le s'avait et ne faisait rien. Il a juste omis qu'on m'avait jeté une batte dessus. C'est à la fin du collège que j'ai vu ce psychiatre, parce que j'avais craqué et raconté à mes parents ce qu'il se passait en partie.
A propos d'aller en voir un autre ce n'est pas possible, parce qu'il y en a pas près de chez moi. Mais c'est surtout que je n'ai pas envie d'en revoir pour le moment. De un, parce qu'après avoir vu le premier mes problèmes ont augmenté et de deux parce qu'au collège, mes seuls moment de tranquillité était lorsque j'étais seule dans ma chambre le weekend et les mercredis après-midi. Sauf que les rendez-vous était le mercredi et il avait une heure et demi de retard à chaque fois. Autant vous dire que je n'avais plus d'après midi pour moi.
Un thérapeute familial ? Oui mais mes parents sont contre. Je leur ai déjà dit d'aller voir un psy au moins pour eux, mais ils n'ont pas le temps. Enfin c'est plutôt que pour eux on va en voir un quand on a un problème mental et avec cette mentalité, j'ai l'impression d'être une folle. Que tout est de ma faute.
Tout est prioritaire, j'ai envie de me sentir mieux. Mais ce qui me déprime le plus en ce moment c'est ma famille au complet.
J'ai arrêté de me mutiler pour l'été, je n'ai pas envie que mes parents tentent quelque chose tout seul et m'oblige à retourner chez ce psychiatre qu'il pense bénéfique pour moi, même si je le leur ai dit que non.
Je me mutile quand je suis énervée, quand quelqu'un me blesse. Ça me calme en fait. Me voir blessée me rappelle que je ne vais pas bien, mais me donne l'impression que je fais partir mes problèmes par mes plaies. Le rouge et ma couleur préférée et en voir me calme. C'est une couleur qui attire l'œil et qui me permet de me concentrer sur autre chose que mes problèmes.
Ma rentrée est dans une semaine, pré-rentré le matin du 6.
La veille, je vais dormir chez une amie. Cette année je compte me concentrer sur mes études et le bac.