Questions
Suite du message précédent:
(Alors là vous allez vous demander pourquoi je vous écris, et bien j'espère recevoir, en vous écrivant, des réponses concrètes contrairement à celle que l'on me sert comme ma chère mère)
Je pense qu'elle veut me protéger à sa façon, mais si c'est là le vrai but de ses arguments, je préfère encore rester là à me morfondre plutôt que d'entendre des évidences que je me répète sans cesse.
Veuillez m'excuser pour ce long message, c'est que j'ai tellement gros sur la conscience qu'il faut que j'écrive le maximum possible; une dernière chose avant de vous quitter:
Etant par moment plus désespérée que d'habitude il m'arrive de songer à une bêtise innommable (et pourtant je vais l'écrire) mais voyant un de mes anciens professeurs (pour lequel j'éprouve plus de sentiments que l'autre) tous les jeudis, une idée saugrenue me traverse l'esprit: je me dis que je pourrais peut-être tout lui raconter, ne serait-ce que pour soulager ma conscience, mais quand je réalise ce que je m'apprête à faire je vois bien que c'est peut-être totalement insensé et c'est là un autre cas qui me pèse lourd sur le cœur.
PS: Oui j'ai déjà entendu parler de Jacqueline Harpmann mais je n'ai encore jamais eu l'occasion de lire une de ses oeuvres, je veillerai à ce que cette erreur (après moi) soit réparée !
Encore merci pour votre réponse et j'espère en recevoir une autre bientôt, passez donc une bonne journée.
(Alors là vous allez vous demander pourquoi je vous écris, et bien j'espère recevoir, en vous écrivant, des réponses concrètes contrairement à celle que l'on me sert comme ma chère mère)
Je pense qu'elle veut me protéger à sa façon, mais si c'est là le vrai but de ses arguments, je préfère encore rester là à me morfondre plutôt que d'entendre des évidences que je me répète sans cesse.
Veuillez m'excuser pour ce long message, c'est que j'ai tellement gros sur la conscience qu'il faut que j'écrive le maximum possible; une dernière chose avant de vous quitter:
Etant par moment plus désespérée que d'habitude il m'arrive de songer à une bêtise innommable (et pourtant je vais l'écrire) mais voyant un de mes anciens professeurs (pour lequel j'éprouve plus de sentiments que l'autre) tous les jeudis, une idée saugrenue me traverse l'esprit: je me dis que je pourrais peut-être tout lui raconter, ne serait-ce que pour soulager ma conscience, mais quand je réalise ce que je m'apprête à faire je vois bien que c'est peut-être totalement insensé et c'est là un autre cas qui me pèse lourd sur le cœur.
PS: Oui j'ai déjà entendu parler de Jacqueline Harpmann mais je n'ai encore jamais eu l'occasion de lire une de ses oeuvres, je veillerai à ce que cette erreur (après moi) soit réparée !
Encore merci pour votre réponse et j'espère en recevoir une autre bientôt, passez donc une bonne journée.
Bonjour à toi,
Nous souhaitons revenir sur plusieurs passages de ton dernier message, à commencer par un des derniers points que tu abordes : et si tu parlais de tes sentiments à ton professeur ? Tu qualifies cette idée de “bêtise innomable”, en quoi serait-ce si terrible ? A quoi t’exposes-tu ? Quel enjeu et quel bénéfice pour toi ? Voilà les questions qui pourront te permettre de décider de le faire ou pas. Pourquoi pas le faire d’ailleurs ? Bien sûr, ce serait génial si nous possédions la garantie que ce prof aura une attitude pédagogico-adulte en réponse à ta franchise, et cette garantie, personne ne l’a, d’où la peine de prendre un peu de temps pour laisser décanter cette idée, comme tu le fais.
Au sujet de ta maman : tu es à coup sûr dans le bon, elle souhaite te protéger, s’inquiète et ne veut pas en rajouter; comme tous les parents elle commet des maladresses, ben oui, et comme l’adolescence a une sensibilité/susceptibilité aussi “normale” que gigantesque, ça pète. Qu’aurais-tu aimé entendre de sa bouche quand tu lui as parlé ?
Que veux-tu dire par réponse “concrète” ? Il n’en existe pas d’universelle en tout cas, et tu es la mieux placée pour t’écouter de l’intérieur. A l’intérieur de toi justement, ça doit être un chahut : on dirait qu’il y a une voix qui demande de l’aide, et une autre qui dit “surtout pas, ça me plaît assez ce côté dramatique et sombre”, tu vois, et le refarin serait du genre : “au secours, on veut m’aider !” !!
Il est fréquent que des jeunes de ton âge se découvrent une part d’ombre alors qu’ils gambadaient jusque là dans la lumière. Nous pensons comprendre ce que tu exprimes quand tu expliques être comme attirée, intriguée par le pessimisme, les idées noires, et qu’en même temps tu veuilles sortir de ça. Comment ça se fait ?
Peut-être est-ce la crainte de rester à jamais dans ces humeurs ternes qui t’inquiète, c’est possible ? Le fait que tu sois dans cet état aujourd’hui ne présume rien pour demain, d’autant plus que tu en parles, que tu l’écris, c’est une première mise à distance que tu effectues là, et c’est super. As-tu déjà pensé à consulter un psychothérapeute pour approfondir tout ça ?
Autre réflexion qui nous vient, autre piste : peut-être n’est-ce pas si dérangeant après tout d’être de nature un peu pessimiste, de préférer la compagnie des autres à distance, de préférer cotoyer une personne à la fois plutôt que des groupes ? Il n’existe pas un taux minimal légal de sociabilité et de positivisme à notre connaissance ? Tu nous dis faire des efforts, faire tout de même l’une ou l’autre sortie, et ça te plaît, ça te convient comme ça ? So what ? Parvenir à se faire une place confortable dans la société tout en conservant sa singularité, voilà le pari de chaque être humain, qu’en dis-tu ?
Au fond de toi, tu aimerais changer ?
Merci pour cet échange, nous te souhaitons une belle fin de semaine, fraîche et vivifiante, à + ☺
L’équipe de paroles d’ados.
Nous souhaitons revenir sur plusieurs passages de ton dernier message, à commencer par un des derniers points que tu abordes : et si tu parlais de tes sentiments à ton professeur ? Tu qualifies cette idée de “bêtise innomable”, en quoi serait-ce si terrible ? A quoi t’exposes-tu ? Quel enjeu et quel bénéfice pour toi ? Voilà les questions qui pourront te permettre de décider de le faire ou pas. Pourquoi pas le faire d’ailleurs ? Bien sûr, ce serait génial si nous possédions la garantie que ce prof aura une attitude pédagogico-adulte en réponse à ta franchise, et cette garantie, personne ne l’a, d’où la peine de prendre un peu de temps pour laisser décanter cette idée, comme tu le fais.
Au sujet de ta maman : tu es à coup sûr dans le bon, elle souhaite te protéger, s’inquiète et ne veut pas en rajouter; comme tous les parents elle commet des maladresses, ben oui, et comme l’adolescence a une sensibilité/susceptibilité aussi “normale” que gigantesque, ça pète. Qu’aurais-tu aimé entendre de sa bouche quand tu lui as parlé ?
Que veux-tu dire par réponse “concrète” ? Il n’en existe pas d’universelle en tout cas, et tu es la mieux placée pour t’écouter de l’intérieur. A l’intérieur de toi justement, ça doit être un chahut : on dirait qu’il y a une voix qui demande de l’aide, et une autre qui dit “surtout pas, ça me plaît assez ce côté dramatique et sombre”, tu vois, et le refarin serait du genre : “au secours, on veut m’aider !” !!
Il est fréquent que des jeunes de ton âge se découvrent une part d’ombre alors qu’ils gambadaient jusque là dans la lumière. Nous pensons comprendre ce que tu exprimes quand tu expliques être comme attirée, intriguée par le pessimisme, les idées noires, et qu’en même temps tu veuilles sortir de ça. Comment ça se fait ?
Peut-être est-ce la crainte de rester à jamais dans ces humeurs ternes qui t’inquiète, c’est possible ? Le fait que tu sois dans cet état aujourd’hui ne présume rien pour demain, d’autant plus que tu en parles, que tu l’écris, c’est une première mise à distance que tu effectues là, et c’est super. As-tu déjà pensé à consulter un psychothérapeute pour approfondir tout ça ?
Autre réflexion qui nous vient, autre piste : peut-être n’est-ce pas si dérangeant après tout d’être de nature un peu pessimiste, de préférer la compagnie des autres à distance, de préférer cotoyer une personne à la fois plutôt que des groupes ? Il n’existe pas un taux minimal légal de sociabilité et de positivisme à notre connaissance ? Tu nous dis faire des efforts, faire tout de même l’une ou l’autre sortie, et ça te plaît, ça te convient comme ça ? So what ? Parvenir à se faire une place confortable dans la société tout en conservant sa singularité, voilà le pari de chaque être humain, qu’en dis-tu ?
Au fond de toi, tu aimerais changer ?
Merci pour cet échange, nous te souhaitons une belle fin de semaine, fraîche et vivifiante, à + ☺
L’équipe de paroles d’ados.