Les conduites à risque

La prise de risque n’est pas seulement présente à l’adolescence. Les enfants peuvent déjà avoir des conduites dangereuses en explorant leur environnement. Néanmoins, la prise de risque prend une tournure particulière à l’adolescence.

En grandissant, son corps étant en plein changement, l’adolescent(e) développe de plus grandes capacités physiques qu’il veut explorer. Il veut tester ses limites et découvrir jusqu’à quel point il peut compter sur sa force physique ou sur son endurance.

En outre, sa nouvelle autonomie lui permet d’échapper à la surveillance de ses parents. Le jeune part alors à la découverte d’un monde qui lui était jusque là interdit, il se lance des défis, des challenges à relever (« t’es cap ou t’es pas cap ? »). Il tente de se dépasser, de se surpasser. Il peut chercher à se prouver quelque chose à lui-même comme aux autres jeunes de son groupe d’âge.

Les conduites à risque peuvent être diverses : conduite dangereuse en scooter (vitesse excessive, non-port du casque) ou en vélo, consommation abusive d’alcool, de drogues, fugues, atteintes au corps (scarifications), pratique de sports extrêmes, etc.

En prenant des risques, en jouant parfois avec sa vie, l’adolescent(e) ne veut pas nécessairement mourir. Ce qu’il recherche, c’est le frisson. En se faisant peur, le jeune expérimente des sensations fortes et peut ressentir une certaine excitation, de l’adrénaline. Ces conduites à risque peuvent lui donner alors un sentiment de toute puissance, l’impression d’être invincible, immortel.

Malheureusement, ces comportements dangereux peuvent entrainer des conséquences dramatiques, parfois irréversibles.

L’importance des limites

Si le jeune ne perçoit pas toujours l’utilité des limites et des interdits qui lui sont fixés, s’il peut parfois les trouver exagérés voire injustifiés, il en a pourtant besoin pour se construire.

D’une part, parce que ces règles et ces limites sont des conditions indispensables au bon fonctionnement d’une société. En effet, si tout le monde était autorisé à faire tout ce qui lui plaisait, la vie en société deviendrait chaotique voire impossible. C’est le rôle des parents de transmettre ces règles et ces interdits, c’est ce qui constitue une partie de l’éducation. C’est également le rôle des parents de prendre soin de leurs enfants et d’intervenir s’ils estiment que ces derniers se comportent dangereusement. 

D’autre part, les adolescents ont besoin que leurs parents leur fixent des limites parce que c’est grâce à ces repères solides et structurants qu’ils vont pouvoir devenir des adultes épanouis.

Si les parents laissent leurs enfants faire tout et n’importe quoi, si les adolescents ne comprennent pas que leurs désirs ont des limites, ils risquent de vivre dans un conflit permanent avec les autres (parents, professeurs, policiers, etc).

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